Véritable accro des séries, Jessica ou Jess pour les intimes, est une championne nationale sur Friends. Son super pouvoir est d’enchaîner des épisodes sans voir le temps passer. Le spoil est son pire ennemi. Elle éprouve un amour profond pour le 7e art, et consacre une nuit par an à la cérémonie des Oscars qu’elle matte en direct-live depuis son canap‘. Cette « addict movie » est souvent sollicitée, c’est un peu l’Allociné de son entourage. Mais pas seulement ! Elle additionne les addictions : elle aime la bouffe, la musique, les voyages, le vernis, le shopping et même le foot ! Et les hommes à l’accent « british » sont sa plus grande faiblesse.
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On veut en savoir plus…

« Tu ne tueras point »

(Hacksaw Ridge)

de Mel Gibson
Avec Andrew Garfield, Vince Vaughn, Sam Worthington….
Sortie en salle le 09 novembre 2016

Tu ne tueras point (Hacksaw Ridge)
« Vous espérez que le monde va se plier à vos idées ? »

Le voilà arrivé le moment tant attendu. Car oui il aura fallu attendre fin 2016 pour que je découvre enfin ma plus grosse attente de l’année : Hacksaw Ridge, en français Tu ne tueras point. Ce film signe-t-il le grand retour de Mel Gibson à la réalisation ? Réponse ici.

Dix ans après Apocalypto, Gibson revient avec le plus beau des sujets : une histoire vraie, celle de Desmond Doss, premier objecteur de conscience, qui souhaite apporter sa pierre à l’édifice lorsque éclate la Guerre du Pacifique. Cet infirmier est alors plongé dans une boucherie et livrera sa bataille spirituelle en soignant les blessés sans porter une seule arme.

C’est la claque ! Mais pas la petite claque sympathique. La grosse claque qui te fait ouvrir grand les yeux et décrocher la mâchoire. Mel Gibson repousse les limites du réalisme, le film est d’une violence rare, âmes sensibles s’abstenir car tu vas en voir du sang et des boyaux. Ici Gibson ferait presque passer « Il faut sauver le soldat Ryan » de Spielberg pour un teen movie.

Dieu, aide-moi à en sauver un de plus

La vitesse à laquelle fusent les balles, les hommes qui tombent à tour de rôles sur le sol, du sang, des flammes, et au milieu du carnage : Desmond Doss tout gringalet, qui zigzag entre les balles et les bombes pour soigner et sauver ses frères d’armes. Et là où Mel Gibson fait un coup de maitre c’est qu’il ne jette pas cette violence gratuitement dans la face du public : tout à un sens. Et jamais la guerre n’aura été plus belle et poétique que dans « Tu ne tueras point ».

Et derrière cette barbarie, cet homme débordant d’humanité et de courage. Il est dénigré par les autres pour ses croyances et sa différence, et pourtant il ne connaît ni rancœur, ni haine, ni peur, c’est un homme qui n’a jamais renoncé à ses convictions, malgré les difficultés auxquelles il a fait face. On pourrait penser que le film tend trop dans le religieux et le pompeux (c’était d’ailleurs ma peur) mais il n’en est rien. Tout est parfait et symbolique, dans un monde qui fait tout pour se détruire ce n’est pas une si mauvaise idée d’apporter un peu de bonté et de montrer combien toute vie est précieuse.

Autre grande réussite, son casting et plus particulièrement Andrew Garfield qui enchaine les chefs d’œuvre (il sera à l’affiche du prochain Martin Scorsese « Silence »), bouleversant d’innocence (oui j’ai chialé, et pas qu’un peu). L’histoire de son personnage est tellement incroyable qu’on pourrait penser à une affabulation des scénaristes mais non, tout est vrai (il a même été évoqué que certains faits soient coupés pour que l’histoire reste plausible).

Gros clin d’œil (ou pas) de Mel Gibson avec l’image de fin (celle qui m’a achevée) qui m’a beaucoup fait penser à Braveheart. Magnifique !

Mel Gibson sait encore faire des films, et des beaux. À quand le prochain ?


Jess.

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